Quelle question, me direz-vous, il faut le jeter Ă la poubelle pardi !
Oui oui, absolument … et en mĂȘme temps, il faut bien comprendre que dâune certaine façon, par terre ou Ă la poubelle, cela revient au mĂȘme.
Jâobservais un papa au parc donner une pompote Ă son fiston, et lui expliquer consciencieusement quâil fallait ensuite bien la mettre Ă la poubelle pour prĂ©server la planĂšte et laisser les lieux propres etc. Ce papa pense certainement bien faire, il estime enseigner une forme de conscience environnementale Ă son fils. Mais sâil souhaite VRAIMENT prĂ©server la planĂšte, pourquoi achĂšte-t-il un dĂ©chet pour le goĂ»ter de son enfant ?! (Câest quand mĂȘme pas compliquĂ© de donner du pain, des fruits secs, une pomme …)
Quand un dĂ©chet est produit sur notre planĂšte, il RESTE sur notre planĂšte. On ne peut pas lâenvoyer dans la stratosphĂšre. AprĂšs avoir mangĂ© mon paquet de chips, je jette lâemballage Ă la poubelle. Mais dâune certaine façon, que je le mette Ă la poubelle oĂč par terre, câest PAREIL. Il fera toujours partie de notre terre dĂ©sormais. Ce paquet de chips continuera dâexister, pendant des centaines dâannĂ©es, il ne va pas disparaĂźtre comme par magie !
Alors effectivement, les déchets se décomposent trÚs lentement dans la nature:

En regroupant nos déchet dans des poubelles, puis des conteneurs, puis des décharges, on limite la surface étendue de dégradation des sols, donc on préserve un peu la vie terrestre et sous-terrestre (sauf sur les lieux des décharges et les alentours).
En regroupant nos dĂ©chets dans des incinĂ©rateurs, on divise par 3 leur volume, ça permet de limiter lâespace nĂ©cessaire Ă lâenfouissement du tiers restant (cendres extrĂȘmement toxique). Tant pis pour la vie sous-terrestre sur les lieux de ces dĂ©charges lĂ … et pour tous ceux qui respirent les fumĂ©es toxiques dĂ©gagĂ©es par les dĂ©chets brĂ»lĂ©s.
Vous lâavez compris, il nây a pas de solution miracle: nos dĂ©chets, on peut les rassembler, les compresser, les enfouir, les brĂ»ler, les cacher, et se voiler la face. On peut limiter les dĂ©gĂąts, mais au final, nos poubelles restent bel et bien sur Terre. Ce nâest pas parce quâun dĂ©chet disparaĂźt de notre vue, đ quâil disparaĂźt vraiment.

La seule solution nâest pas dans le traitement du dĂ©chet, la solution rĂ©side dans sa rĂ©ductions drastique. Le meilleur dĂ©chet est celui quâon ne produit pas.